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Ancre 1
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Les mains se tendent pour mille et une raisons. Elles prennent, s’agrippent, arrachent, elles demandent de l’aide aussi. Les mains agissent.

Tout commence avec ma lecture du conte de Clarissa Pinkola Estés La Jeune Fille Sans Mains qui dépeint la quête ardue d’une femme pour devenir et mûrir dans un monde qui lui est hostile. Elle sera mutilée par son père et vendue à un Diable qui ne cessera de la pourchasser. La jeune fille avancera avec peine jusqu’à recouvrer l’usage de mains repoussées.

 

Mon projet s’articule selon deux voix, celle des mots et celle des images. Le conte que je vous présente est La Femme Aux Mille Mains qui trace la suite des épopées de cette jeune fille après la fin du premier conte. Devenue adulte, son fils parti de la maison, elle se décide à transmettre son histoire aux femmes qu’elle rencontrera. Le conte rassemble les thèmes de la force de l’amour sorore, de l’aide entre femmes, de la transmission intergénérationnelle et du dépassement de l’archétype de la survivante.

La voix des images concerne la prestation Art du féminin sacré que je propose aux femmes désireuses d’explorer ce lien qui peut éclore lorsque l’histoire trouve un cadre pour être racontée. Je commencerais par récolter le témoignage d’une femme, puis à travers les symboles et les images fortes qui ressortent de son récit, je confectionnerai une main qui représentera une part de son histoire dont elle pourra dorénavant se séparer et mettre à distance d’elle-même. Ces mains coupées repoussent petit à petit grâce à la résilience des femmes sachantes, celles qui regardent leur passé avec clairvoyance. Elles arrivent à faire le récit de leur passé avec leurs mots. Un passé qu’elles sont enfin prêtes à laisser aller, s’en déprendre car il devient une part de soi mais ne les définit pas dans leur totalité et ne les détermine plus.

 

La main est un cadeau pour la femme que l’on était autrefois et qui n’est plus. Nous nous détachons de nos mains coupées.

Les nouvelles ont poussé.

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