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Article de Presse

Article du Réveil Normand Mercredi 28 Novembre 2018:

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Droit de Réponse à l'article précédent, lundi 3 décembre 2018

Juger mon travail à l’aune de ce qu’un homme ferait à ma place, n’est-ce pas ironique ? Étonnamment il n’est jamais nié aux hommes le génie de peindre leur pénis tout en revendiquant leur phallus – droit inaliénable de s’adonner à l’art – et le droit de décider du cadre et des contours, de qui peut et qui ne peut pas tenir le crayon. Depuis l’antiquité, la représentation du pénis et le symbolisme phallique est présent dans de nombreuses cultures (e.g. les amulettes, monnaies et représentations ithyphalliques qui abondent dans les cultures grecque, romaine et gauloise). En 2016, le Musée National des Phallus de Reykjavik présente 350 œuvres représentant des pénis. Les hommes s’octroient également le droit de représenter le sexe des femmes ainsi que leur nudité et ce, sans retenue. Ainsi, les Guerillas Girls dénoncent qu’au MET de New York, « moins de 4% des artistes présentées sont des femmes mais 76% des nus sont féminins ». Parallèlement on peut citer la représentation anatomique exacte du clitoris qui apparaît dans un manuel scolaire pour la toute première fois en 2017 ! Il est donc désobligeant de percevoir que lorsque je me penche sur l’exercice d’interview par un journaliste –pour ma toute première exposition présentant effectivement des motifs symboliques parmi lesquels la vulve et le clitoris– celui-ci ne peut s’empêcher d’user de son jugement réprobateur tout comme un père reprendrait sa fille qui ne respecterait pas les bonnes mœurs. Sans aucun doute, lorsqu’une femme prend la parole et dessine son sexe, elle ne peut s’attendre aux éloges qui entourent l’art masculin car son approche à elle casse les codes et les renvoient à leur caractère arbitraire. Je tiens malgré tout à remercier ce journaliste pour l’occasion qu’il m’a donnée de transmettre, par son journal, la tenue de mon exposition et l’invite, ainsi que toutes celles et ceux qui voudraient s’aventurer sur les pistes de réflexion que j’ouvre, à (re) découvrir La Femme Aux Mille Mains chez SAV Informatik.

Les femmes qui osent, j’en suis ! Et je ne suis pas prête de m’arrêter.

CEZA

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